20240201

5413 Un grand boum de gémissements

Quand le berger qui réside 
Dans la cabane solitaire de ma poitrine 
S'est endormi, 
Ton sourire féroce s'est peint 
Avec la malice de dévorer 
Mes moutons.

Comme s’il s’agissait de gourmandises 
Destinées à satisfaire ton appétit vorace.

Couche par couche et flocon par flocon, 
Comme des petits nuages dispersés 
Par le vent de la tempête, 
Tu m'as arraché 
Toute trace de bonheur.

Tes désirs acérés 
Ont pâturé sans pitié, 
Laissant mes troupeaux sans défense.

Vulnérable aux caprices 
De ton désir, 
Mes sensibilités tendres 
Et délicates 
Dansaient avec insouciance, 
Sans prévoir la tempête 
Qui couvait dans ton regard.

Le degré d’instabilité 
Auquel tu avais poussé mon cœur 
M’a laissé à la merci 
Du maelström que tu avais déclenché.

J'étais un témoin impuissant 
Tandis que ta bouche insatiable 
Arrachait des morceaux 
De mon espoir.

Animal sauvage sans pitié 
Satisfaisant sa faim.

Chaque bouchée de ton part générait 
Un grand boum de gémissements.

Une genèse de cris.

Une aube cosmique de couchers de soleil.

Tes graines de douleur en germination 
Ont été dispersées.

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