20240323

5635 Ta morsure au printemps

Ton serpent blanc 
Au doux venin 
Mord lentement 
Mes équinoxes, 
Et grâce à lui, 
Le printemps s'éveille 
Dans mon corps. 

Le baume de tes baisers 
Apaise les angoisses 
Prématurées qui assaillent 
Mon regard autrefois serein. 

Mords-moi à la lenteur 
De chacun des couchers de soleil, 
Que ta potion pénètre 
L'armure de mon épiderme ; 
Puisses-toi baigner avec tes soleils
Et éclairer avec vos rayons 
Mes myélines hibernantes ; 
Qu'elle inonde chaque cellule, 
Pour que le poids que je porte 
Dans ma poitrine se dissipe, 
Vidant le coffre angoissant 
De tous mes maudits chagrins.

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